Comprendre le système de bonus-malus en assurance auto : tableau des catégories
Dans le domaine de l’assurance automobile, le concept de bonus-malus constitue un enjeu majeur pour les conducteurs. Ce système, qui impacte directement le montant de la prime d’assurance, relève d’un principe simple : récompenser les bons conducteurs tout en punissant ceux dont le comportement au volant est risqué. Focus sur le fonctionnement de ce dispositif et ses implications financières.
Le mécanisme du bonus-malus dans l’assurance auto
Le système de bonus-malus, souvent désigné sous le terme de coefficient de réduction-majoration (CRM), est un élément central des contrats d’assurance automobile. À sa base, il repose sur un coefficient qui peut varier chaque année, en fonction du comportement du conducteur sur la route. Les règles sont établies de manière claire : chaque année sans accident responsable permet de réduire la prime, tandis qu’un sinistre entraîne une augmentation de celle-ci.
Au moment de la souscription d’une assurance auto, chaque conducteur reçoit un coefficient de départ de 1,00. Par la suite, lors de chaque échéance annuelle, ce coefficient est réajusté. Le principe est simple : si aucun sinistre n’est enregistré, votre coefficient diminue de 5 % chaque année, conduisant alors à une prime plus douce. En revanche, en cas d’accident pour lequel vous êtes responsable, ce coefficient est majoré de 25 %.
Les catégories de véhicules concernées par le bonus-malus
Quand on aborde le sujet de l’assurance auto, il est crucial de préciser les types de véhicules concernés. Le système de bonus-malus s’applique à tous les véhicules terrestres à moteur. Cependant, certains engins et matériels ne sont pas pris en compte, tels que :
- Les cyclomoteurs
- Les engins de service hivernal
- Les motocyclettes légères
- Les quadricycles légers et lourds
- Les véhicules de collection (plus de 30 ans d’âge)
- Les véhicules d’intérêt général, comme les bus ou les ambulances
- Les matériels agricoles ou forestiers
- Les équipements de travaux publics
Cette spécificité illustre bien que tous les usagers de la route ne sont pas soumis aux mêmes conditions d’assurance. En outre, le bonus-malus ne s’applique pas non plus aux sinistres non responsables, ce qui constitue un point essentiel à garder à l’esprit pour les conducteurs.

Calculer son bonus-malus : un processus annuel
Le calcul du bonus-malus ne s’effectue pas sur une simple estimation. Il repose sur une période de référence de 12 mois, s’achevant 2 mois avant l’échéance annuelle de votre contrat d’assurance. Par exemple, si votre contrat se termine le 31 décembre 2024, la période de référence va du 1er novembre 2023 au 31 octobre 2024. À l’issue de cette période, votre assureur appliquera le coefficient obtenu par l’application de la règle du bonus-malus à votre prime de référence, initialement calculée lors de la souscription.
Chaque conducteur doit garder en tête que la prime de référence est fixée par chaque assureur, et il est donc indispensable de comparer les offres. En effet, certaines compagnies comme MAAF, Groupama, ou encore Allianz proposent des contrats dont les primes de référence peuvent varier significativement.
Un tableau pratique pour le bonus-malus
Pour mieux visualiser l’impact du système de bonus-malus sur le coût d’assurance, voici un tableau illustratif des coefficients. Supposons qu’une personne commence avec un coefficient de 1,00 et observe l’évolution sur plusieurs années :
Année | Coefficient initial | Actions/Sinistres | Nouveau Coefficient | Montant de la Prime (ex. 1 000 €) |
---|---|---|---|---|
1 | 1,00 | Aucun | 0,95 | 950 € |
2 | 0,95 | Aucun | 0,90 | 900 € |
3 | 0,90 | 1 accident responsable | 1,12 | 1 120 € |
4 | 1,12 | Aucun | 1,10 | 1 100 € |
5 | 1,10 | Aucun | 1,05 | 1 050 € |
Ce tableau démontre clairement qu’un conducteur prudent, qui s’efforce d’éviter les sinistres, peut réaliser des économies substantielles sur sa prime d’assurance. Même une seule année avec un sinistre responsable peut compromettre cette réduction, illustrant la nécessité d’un comportement responsable au volant.
Bonus : les incitations pour les conducteurs prudents
En matière de bonus, le système de bonus-malus offre plusieurs avantages pour les conducteurs qui adoptent une attitude de conduite sécurisée. Chaque année sans accident responsable donne droit à une réduction supplémentaire de 5 % sur le coefficient calculé l’année précédente, avec un maximum de réduction fixé à 50 %. Lorsqu’un conducteur atteint ce seuil, son coefficient reste à 0,50 et ne peut plus descendre.
Le tableau ci-dessous présente l’évolution d’un coefficient bonus sur plusieurs années de conduite sans accroc :
Année | Coefficient | Prime initiale (1 000 €) | Montant de la prime |
---|---|---|---|
1 | 0,95 | 1 000 € | 950 € |
2 | 0,90 | 1 000 € | 900 € |
3 | 0,85 | 1 000 € | 850 € |
4 | 0,80 | 1 000 € | 800 € |
5 | 0,75 | 1 000 € | 750 € |
La gestion du bonus est donc un levier puissant pour réduire les coûts des primes et inciter les conducteurs à adopter de meilleures pratiques de conduite.
Les malus et leurs effets sur le montant de la prime
À l’inverse du bonus, les malus sont appliqués en cas d’accidents responsables. Lorsque vous êtes à l’origine d’une infraction, votre coefficient subit une majoration de 25 % pour chaque sinistre. Ainsi, un véhicule dont le coefficient est de 0,68 après un accident verra son coefficient passer à 0,85. En ajoutant une nouvelle infraction, ce coefficient sera encore majoré, informant ainsi les conducteurs de l’impact de leur comportement.
Voici un tableau récapitulatif démontrant l’impact des malus sur la prime, en prenant un exemple de coefficient initial à 0,70 :
Incidents | Coefficient après l’incident | Montant de la prime (ex. 1 000 €) |
---|---|---|
1er accident responsable | 0,87 | 870 € |
2ème accident responsable | 1,05 | 1 050 € |
3ème accident responsable | 1,32 | 1 320 € |
Ces chiffres démontrent combien il est essentiel de maintenir une conduite prudente. Les malus peuvent rapidement faire grimper le coût d’assurance, impactant significativement le budget de l’assuré.

Transfert du coefficient en cas de changement d’assureur
Une des questions fréquentes pour les assurés concerne le transfert de leur coefficient de bonus-malus en cas de changement d’assureur. Lorsqu’un conducteur change de véhicule ou d’assureur, le coefficient se transfère automatiquement, ce qui constitue un avantage significatif. Cela donne une certaine continuité à l’historique de conduite, permettant aux conducteurs de profiter de leurs réductions accumulées.
Il est cependant important de noter que si l’assuré vend son véhicule sans en acquérir un nouveau, un contrat peut être temporairement interrompu. Si cette interruption est inférieure à 3 mois et sans incidents responsables dans la période précédente, l’assuré bénéficiera d’une réduction de 5 % lors de la souscription d’un nouvel contrat. En revanche, si l’interruption dépasse 3 mois, l’assuré peut entrer dans une nouvelle catégorie, confrontant une potentielle hausse de sa prime.
Revendiquer son coefficient : nécessité de transparence
Certaines assureurs, comme AXA ou Covéa, délivrent chaque année un relevé d’informations. Ce document mentionne votre coefficient de bonus-malus ainsi que les sinistres survenus durant les cinq années passées. Il est essentiel pour les assurés de bien comprendre ce document afin d’avoir un aperçu clair de leur positionnement.
FAQ sur le système de bonus-malus
1. Qu’est-ce que le coefficient de réduction-majoration ?
Le coefficient de réduction-majoration (CRM) est un système qui ajuste la prime d’assurance automobile en fonction de l’historique de sinistres de l’assuré. Un bon comportement au volant permet de diminuer ce coefficient, conduisant à une prime plus faible.
2. Comment les sinistres sont-ils pris en compte ?
Les sinistres uniquement lorsque vous êtes jugé responsable sont pris en compte pour la modification de votre coefficient. Les sinistres non responsables n’influencent pas celui-ci.
3. Que se passe-t-il si je change d’assureur ?
Si vous changez d’assureur, votre coefficient de bonus-malus sera transféré, ce qui vous permettra de conserver vos avantages. Il est important de conserver vos anciens relevés d’informations.
4. Peut-on réduire le malus ?
Oui, pour réduire un malus, il suffit de ne pas avoir d’accident responsable pendant 2 ans, permettant ainsi de revoir votre coefficient à 1.
5. Comment savoir mon coefficient ?
Votre assureur vous envoie un relevé d’informations chaque année, où il est clairement indiqué. Vous pouvez également le demander en dehors de la période d’échéance.